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The Grandmaster de WONG KAR-WAI : Le verdict, nos critiques...

Publié le par PWTS Bas Quercy

 

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Voilà, il est temps pour nous de donner nos avis sur ce film... Dans cet article on vous propose différents avis et critiques dont une spéciale de "Alex D. Jestaire" qui nous fait l'honneur et l'exclusivité de nous l'adresser directement... Bonne lecture !

 

 


 

 

       

THE GRANDMASTER de WONG KAR-WAI « VU PAR ALEX D. JESTAIRE » : 

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Pas la peine de tortiller du cul en sortant du visionnage du « Grandmaster » de Wong Kar-wai - le film a beau avoir quelques défauts (on y reviendra) force est de constater qu’il déchire, ne serait-ce que parce que les scènes de combat sont chorégraphiées par Yuen « Matrix » Woo-ping et filmées avec toute l’élégance d’un grand maître du cinéma - montage au cordeau, photo de fou (le chef opérateur français Philippe Lesourd y est bien sûr pour quelque chose) sans parler de la beauté époustouflante des décors (l’opulent bordel du Pavillon d’Or), des costumes (le panama de Tony « Ip Man » Leung, la fourrure de Zhang « Gong Er » Ziyi) et même tout simplement la classe de ses deux acteurs principaux. C’est du cinoche de haut vol, qui t’en met plein la vue, où tout est beau et où en plus tu pleures à la fin.

Déjà, si tu vas voir ce film pour les arts martiaux et le Wing Chun en particulier, tu en as pour ton argent : on apprend plein de choses sur les grandes écoles d’arts martiaux du nord (mandarin) et du sud (cantonais) - sur le Ba Gua, la « technique mortelle des 64 mains », « l’horizontal et le vertical » - on y entend même très clairement les noms des trois formes, « Siu Lim Tao » en tête ! Après, c’est un plaisir de voir Ip Man expliquer avec un petit sourire que même si les principes du Wing Chun sont plus « limités » que les techniques des autres grands maîtres qu’il affronte, ils n’en sont pas moins « suffisants » pour vaincre - preuve à l’appui : pas un ne parvient à le battre… Pas un, oui, mais en revanche une : la fameuse Gong Er, fille du grand maître du nord Gong Yutian, héritière et dernière détentrice de la fameuse technique des « 64 mains ». Non pas qu’elle mette la pâtée à Ip Man - on parlerait plutôt d’un « match nul » qui va les hanter jusqu’à la fin de leur vie. Parce que oui, pendant qu’ils se tatanent la face avec des sauts périlleux de malade (dans des escaliers) leurs lèvres se touchent presque et, je vous le donne en mille : ils tombent amoureux. À partir de là, en plus d’être un film d’arts martiaux, « The Grandmaster » devient un grand film d’amour impossible à la « In the mood for love », sorte de Roméo et Juliette bridé sur fond de guerre, de famine et d’occupation japonaise - 20 ans dans l’histoire tumultueuse de la Chine.

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Pour moi c’est très clair : Wong Kar-wai voulait se faire sa version à lui de « Il était une fois en Amérique », le grand dernier film fleuve de Sergio Léone - pour preuve : toute la dernière partie de « The Grandmaster » réutilise la musique originale d’Ennio Morricone, et la déchéance de Gong Er dans l’opium n’est pas sans rappeler celle du personnage de Robert de Niro à Chinatown. Comme dans le film de Léone, le sujet qui intéresse vraiment Wong Kar-wai, au delà du Kung Fu et de l’amour frustré, c’est bien celui du temps qui passe - de ce que l’on garde et de ce que l’on perd (la question de la transmission est au centre de l’affaire) lorsque 20 ans de vie, de guerre et d’épreuves passent par là. À ce niveau, ce qui est plutôt positif, c’est qu’on sait, nous, que le Wing Chun a survécu à ces aléas jusqu’à nous - ne reconnaît-on pas le tout jeune élève Bruce Lee dans l’école de Ip Man à la fin du film ? En revanche, comme dans « In the mood for love », c’est plutôt le blues pour les amoureux - non seulement Gong Er (personnage fictif inspiré par la légendaire vengeresse Shi Jianqiao) ne consommera jamais avec Ip Man, mais en plus elle avouera, peu de temps avant de mourir, avoir « oublié » sa technique des « 64 mains ». Si c’est pas la louze.

Alors bon, un film de tatanes où tu tires ta larme à la fin c’est quand même pas courant et pas si mal. À côté de ça on peut aussi dire que la narration est un poil décousue, avec beaucoup de flashbacks, d’aller-retour dans le temps - et puis la sensation que des morceaux de l’histoire ont disparu, que certains personnages n’ont pas été assez creusés - si ce film était vraiment l’équivalent d’un « Il était une fois en Amérique » en Chine, alors il est clairement trop court (2 heures 10 contre  4 heures 30 pour le Léone) - il ne prend pas assez le temps de poser les situations, de connecter tous les fils. Mais au vu des quelques images bonus qui apparaissent au générique de fin, il est clair qu’il existera bientôt un « director’s cut » sans doute bien plus à la hauteur de ce que voulait faire Wong Kar-wai au départ. Quand on parle de la vie et du temps qui passe, il faut que le spectateur puisse aussi le sentir, ce temps. Dans la version actuelle du film, l’abus d’effets avance et retour rapide a tendance a créer la confusion - du coup moi je dis : si t’as pas encore vu « The Grandmaster », attend donc la sortie de la version longue (en DVD sûrement) - si elle ne nous fait pas pleurer des larmes de sang alors moi je m’appelle plus Jestaire. D’ici là n’oublie pas de bien travailler ton horizontal et ton vertical, et sois toujours respectueux de ton Sifu - il en a chié bien avant toi. Salutations.

- Alex D. Jestaire (Ecrivain / Traducteur & Adaptateur pour le cinéma Français) –

 

 


 

 

THE GRANDMASTER de WONG KAR-WAI « VU PAR BAS QUERCY » :

 

 

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Bon il faut l’avouer après les deux grands volets « d’Ip Man » avec Donnie Yen, c’était avec appréhensions que nous pratiquants de Wing Tsun nous attendions ce nouveau film de Wong Kar-Wai. Effectivement ce dernier a plus pour habitude de faire autre chose que des films d’arts martiaux… C’est plutôt du style à faire des trucs un peu « nian nian »…

Au premier abords quant on voit : « Ecrit et Réalisé par WONG KAR WAI avec Tony Leung, Zhang Ziyi, Chang Chen, Song Hye-Kyo », on est quand même en droit de se poser des questions !

C’est à deux reprises que je me suis rendu au cinéma pour me faire un avis de ce film. La première fois avec une poignée d’élèves au cinéma "le Paris" à Montauban (82), sortie nationale de ce dernier, le 17 Avril 2013 et la deuxième fois à "l’Utopia Manutention" d’Avignon (84), le 12 Mai 2013 avec mon Cousin (Alex.D Jestaire, écrivain et adaptateur pour le Cinéma Français, qui lui même a pu pratiqué un court moment le Wing Tsun à Paris avec le Daï Sifu Claude.G ainsi que la Boxe Française) !

Alors, dans The Grandmaster, moi j’y ai vu un film soigné dans son montage et ses prises de vues, vous me direz en six ans de préparation on pouvait qu’avoir de bons résultats… En tant que pratiquant, je découvre rien de vraiment plus surprenant en comparaison au deux mythiques films avec Donnie Yen. Je dirais, moins démonstratif, si je peux me permettre de le dire, avec ma petite expérience de pratique du Wing Tsun, j’aurais espéré en voir « un chouilla » plus … Ce que j’ai bien pu observer, c’est les effets à la Matrix d’un Wing Chun qu’a travaillé Tony Leung  spécialement pour ce film…

Beaucoup de temps de  ce film est consacré à tout ce qui gravité autour de Yip Man dans la Chine des années 1938-1950. La rivalité des différents grands maîtres, (styles du Nord et du Sud), la guerre civile...

Il faut tout de même dire que les idées d’héritages, de retransmissions et d’évolutions des arts martiaux chinois y sont merveilleusement bien illustrées ! Un film assez respectueux de la culture et de philosophie… C’est une belle histoire nostalgique sur le temps qui passe et le titre je le comprend maintenant : « Comment, avant de devenir soi-même professeur, peu t’on faire la part des choses de ce que l’on a reçu pendant notre apprentissage, pendant notre entrainement, notre formation. Comment préserver l’origine, tout en étant capable d’adapter à tout ce qui ce passe aujourd’hui et ce qui ce passera demain. » C’est marrant parce que c’est un peu l’idée du Wing Tsun et moi c’est ce que je retiens du message passé dans ce film !

Soit disant qu’une version longue de ce film existe (env 4h), je l’attends avec impatience ainsi que l’adaptation Française (VF)… Sur le coup j’y vois moins un espoir de populariser le Wing Tsun en France et de rameuter des élèves dans les salles que les deux films (Ip Man), réalisés par Wilson Yip. Mais qui sait nous auront peut être un autre type de public plus nostalgique et plus traditionaliste… Au final je dirais, « bilan semi positif et pas complètement déçu non plus !»…

 

- Sihing Benoist.P (Instructeur de Wing Tsun / Animateur d'activités Sportives en pleine nature) -

 

 

 

 

 

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Le film dégage une atmosphère et des chorégraphies qui rendent le Wing Tsun élitiste et donc pas à la portée de tous.

En résumer film réservé aux puristes en soif d’esthétique et non au grand public qui recherche de l’action et des combats purs et durs.

(Pour certains c’est « Waou » ! Et pour d’autre, dont moi « bof » !)

 

- Rachid.K (Elève de Wing Tsun / Moniteur d’Auto-Ecole) -

 

 

 

 

 

 

 

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Il est vrai que j'étais plutôt perplexe à l'annonce de Wong Kar Wai aux commandes de The Grandmasters, surtout quand on regarde la filmographie du monsieur : Très peu de film d'action , une filmo plutôt centré sur le drame et le romantique, ce qui bien entendu fait grandement peur … Bah il n'en est rien ! Nous sommes en présence d'un grand film d'art martiaux, surpassant sans problème les films déjà existant sur le grand Maître Ip Man ! Le film ce regarde avec plaisir, on retrouve les thème cher au réalisateur avec une sorte de trio amoureux (dont on ne prend connaissance que d'une seul partie , le film étant amputé de prés de 2h30 dans sa version salle!!), une direction photo des plus soignée et une mise en scène des combats d'une beauté et d'une puissance dépassant toutes les attentes ! Malgré une touche de fantaisie chinoise (la scène d'introduction est quand même abusée) et que le film soit amputé de 2h30 ce qui laisse le spectateur sur ça faim, on apprécie la fidélité de l'histoire (meilleur par rapport aux films précédents), les efforts des acteurs (Tony Leung éblouissant alors qu'on pouvait craindre le pire), les chorégraphies de Yuen Woo Ping qui atteint avec The Grandmasters un niveau qui sera difficilement égalable et surtout on ressort de la salle avec une seule envie : le revoir en version intégrale qui ne devrais pas trop tarder d'ailleurs !

 

Thomas.B (Eléve de Wing Tsun / Vendeur Hifi-Multimédia-Electro)

 

 

 

 

 

 

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« The Grandmaster, Appréciable tout le long par le scénario ». Bon, je m’attendais à davantage de scènes de combats surtout que j’avais lu un article rédigé par Roger Itier dans le magazine Dragon, qui parlé de la durée de préparation des acteurs, puis aussi habitué aux deux premiers volets avec Donnie Yen qui sont garnis d’impressionnantes scènes de combats... Ceci dit celles de « The Grandmaster » dans la version projetée au cinéma sont tout de même très appréciables, bien qu’il y est deux ou trois détails qui sont un peu trop surréalistes à mon goût. Je trouve que ce film illustre bien la culture qui régnée au sein de la communauté des arts martiaux de la Chine des années 1938-1950. Pour finir je dirais juste que j’attends la version longue en dvd pour me revoir quelques fois ce film, afin de me régaler avec cette dernière …

 

- Ludovic.M (Pratiquant de Wing Tsun / Monteur Mécano) -

 

 

 

 

 


 

 

 

"  Bon voilà, pour finir on se refait le Teaser   ?  "

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" Surtout hésitez pas à nous laisser des commentaires, à ajouter vos propres critiques... Vous en pensez quoi vous ???  "